Domaine Emmanuel Giboulot, une ligne (t)racée.
Histoire de Bourgogne, histoires de familles.
La Bourgogne a ses figures. Certaines sont très exposées et rayonnent mondialement. Le prestige de la Côte d’Or, ses appellations mythiques et l’engouement formidable depuis les années 90 pour des vins redevenus des modèles d’élégance, a transformé une terre de paysans vignerons en lieu mainstream.
Une poignée de Domaines restent en dehors du bruit de fond et maintiennent une façon de faire et un style en dehors des modes.
Domaine Emmanuel Giboulot
Paul, le père d’Emmanuel, avait vite pressenti les conséquences néfastes des molécules de synthèse. Dès 1970 il a refusé leur utilisation et a converti de fait son exploitation en agriculture biologique. La polyculture est pratiquée encore aujourd’hui avec une activité céréalière.
Dans la continuité de l’esprit précurseur, Emmanuel Giboulot a introduit la BioDynamie en 1985, à son arrivée, pour aboutir à la certification Biodyvin en 1996.
Les vignes représentent 10,3 ha, très morcelées, sur la Côte de Beaune et les Hautes Côtes de Nuits.
Une activité d’achat de raisins, a été mise en place récemment et permet d’enrichir le catalogue par des vins du Maconnais et du Beaujolais, vinifiés avec les mêmes exigences.
Une sur-exposition pas forcément souhaitée
Précurseur en Bourgogne et fervent pratiquant de la Biodynamie, Emmanuel Giboulot est devenu un symbole. Ce qui était une conviction personnelle profonde s’est mué en combat judiciaire lorsqu’il a fallu, presque seul, aller contre un arrêté préfectoral de traitement systématique contre la cicadelle en 2013. Cet insecte est vecteur de transmission du phytoplasme de la flavescence dôrée, affection grave des ceps, la maladie était apparue en 2011 en Saône et Loire. Depuis 2014 et la fin de l’épisode médiatique, les tensions se font moins fortes mais la maladie est toujours active, en expansion rapide sur tous les vignobles et une collaboration nécéssaire s’établit entre tous les professionnels et organismes officiels.
Les vins Domaine Emmanuel Giboulot
BOURGOGNE blanc “Terres Burgondes” et générique
BOURGOGNE rouge générique
BEAUNE rouge Cuvée “Lulunne”
BOURGOGNE HAUTES-CÔTES DE NUITS rouges cuvées “Sous le Mont” et “En Grégoire”
CÔTE DE BEAUNE blancs “La Grande Châtelaine”, “Les Pierres Blanches” et “Combe d’Eve”
CÔTE DE BEAUNE rouge “Les Pierres Blanches”
RULLY 1ER CRU blanc “La Pucelle”
SAINT-ROMAIN rouge “En Chevrot”
SAINT-ROMAIN blanc “En Chevrot”
Les vins Maison Emmanuel Giboulot
MACON VILLAGES blanc “Terres Maconnaises”
BOURGOGNE blanc
BEAUJOLAIS rouge “Terres Beaujolaises”
MORGON
MACON rouge “Terres Maconnaises”
BOURGOGNE HAUTES-CÔTES DE NUITS rouges
4 Couleurs propose actuellement
Pinot Noir Vs Gamay, l'éternelle joute des cousins ennemis
MORGON 2017
Voilà un Beaujolais d’une classe évidente et d’une gourmandise absolue. Une grande réussite, un vin qui vous emporte dans dans un vent de fraîcheur et de gourmandise. Le Gamay à ce niveau, c’est du bonheur !
BOURGOGNE HAUTES-CÔTES DE NUITS “En Grégoire” 2017
La finesse d’un Pinot Noir parfaitement mûr, les arômes de petits fruits sont là pour confirmer ! En bouche la matière est parfaitement à sa place, les tanins répondent avec fermeté et velouté. La longueur est bonne et le vin laisse un sentiment d’harmonie.
BEAUNE rouge Cuvée “Lulunne” 2018
Le Pinot Noir prend ici une tournure un peu austère. Le vin est jeune, concentré, mais absolument pas encore prêt. Un carafage de 6 heures au moins lui fait le plus grand bien, et la liqueur de cerise ressort sur une trame tannique concentrée. C’est beau et profond mais fait pour 10 ans au moins.
SAINT-ROMAIN blanc "En Chevrot" 2018
La précision des arômes de fleurs blanches, de noisette et de poire, c’est ce qui retient l’attention à la dégustation de ce vin riche en émotion.
La qualité des raisins se pressent, tout coule naturellement et rend une copie réjouissante. Bien sûr un peu de patience sera récompensée par un plaisir sans doute accentué !
Le style
L’élaboration des vins découle naturellement des méthodes appliquées en culture. Rien n’est forcé et les intrants réduits au minimum nécéssaire ( un sulfitage léger permet la tenue dans le transport et le temps ), les élevages se font sans bois neuf. L’idée est bien sûr d’exprimer la qualité des fruits et les lieux, sans farder ces aspects essentiels à la marque du terroir.
Les vins sont toujours nets, précis, mais peuvent demander un carafage un peu long dans leurs jeunes années, c’est particulièrement le cas pour “Lulunne”, magnifique Pinot Noir d’un terroir d'”altitude” du finage de Beaune, à la limite de Pommard.